J’ai commencé ce travail par une recherche autour de la sphère. Rapidement, j’ai abandonné l’idée de la perfection pour me laisser guider par l’inattendu, par la faille. Le défaut m’est apparu plus attirant. De lui peut naître une foule de déclinaisons, une multitude de possibles, uniques et attachants.
Je divise, divise, jusqu’à utiliser la plus petite aiguille. Et comme par magie, je multiplie à l’infini. Tout comme la vie, qui commence par la division cellulaire. Infiniment petite ou infiniment grande, la matière est un infini. Chaque grain est une multitude de vies. Vaste univers à explorer !
A me pencher sur la matière pour la regarder de plus près, dans cette vie grouillante, mon travail est devenu très organique. J’ai dérivé jusqu’aux profondeurs marines, jusqu’à croiser les monstres des grands fonds !
On rencontre aussi, dans les bas-fonds humains, le monstrueux, figure universelle de tous les folklores. Image de contes traditionnels, diablotin, Yôkai au Japon, gargouille ou autre bête à cornes. Celui qui fait peur, le grotesque qui fait rire, celui qui est forcément l’autre mais qui nous est tellement familier qu’il fait sûrement un peu partie de nous-mêmes !
Au commencement était la sphère.
Ensuite surgit la faille.
C’est tout cela qui fait que nous nous sentons vivants.